300 milliards de recettes pour le Bénin sur 20ans, des ouvrages sociocommunautaires au bénéfice de 17 communes au moins, un prélude à la naissance au Bénin d’une industrie du pipeline avec un avantage de pionnier et un positionnement stratégique inédit du pays à l’international, là n’est que la partie immergée du gigantesque iceberg que constitue le projet du pipeline Biger/Bénin financé par la Chine à travers la société Waco Bénin. 600 milliards cfa donc, c’est aussi surtout le gros investissement privé direct jamais réalisé dans l’histoire de l’économie nationale. Ce projet, selon le Ministre de l’Eau et des Mines Samou Séïdou Adambi, n’est non moins rien que le fruit de « l’amélioration du climat des affaires, celui de la performance diplomatique, de l’esprit d’amitié et de fraternité au beau fixe entre le Bénin, le Niger et la Chine. Mais, plus que tous ces préalables, le projet pipeline d’exportation Niger/Bénin reste d’abord redevable au leadership visionnaire et au volontarisme d’Etat encore sans exemple du président Patrice Talon ». La cérémonie officielle de lancement de la plateforme web de recrutement Pipeline d’exportation Niger/Bénin ce 15 mars 2021 à la salle de conférence du Ministère de affaires étrangères et de la coopération revêt à tous ces égards tout un symbole.
Symbole énergique de la réponse gouvernementale appropriée à l’ardent défi de l’emploi, celui des jeunes surtout, la construction des 685km de tuyauterie du pipeline n’est pas une mince affaire. Outre l’offre renouvelée de services d’un type nouveau et des milliers autres emplois qu’appelle forcément à terme cette industrie inédite ici, la phase de démarrage n’exige pas moins de 2300 emplois catégorisés en une cinquantaine de profils allant du profil de cadre à celui des ouvriers spécialisés en passant par ceux de la sécurité et de la (télé)surveillance.
Et pour postuler, aucun préalable que celui de la qualification. Ouverte donc à égalité de chances, d’équité et avec une traçabilité de la transparence, la plateforme emploi-pipeline.gouv.bj est conçue pour être d’une enfantine simplicité d’usage. Il suffit de cliquer sur ce lien pour accéder à la page d’accueil qui en plus de présenter brièvement le projet et permet de suivre une vidéo démo de la procédure d’inscription. De fait, il suffit de pointer sur l’icône « Filtrer » pour accéder aux différents profils catégoriels, choisir celui qui correspond à sa candidature, remplir le formulaire en y joignant au besoin les pièces annexes, envoyer, confirmer l’envoi par un oui et obtenir le numéro de référence personnalisée de sa candidature pour le suivi. Et comme si cela ne suffisait pas, le Ministère de l’Eau et des Mines, point focal du projet, rassure : « Cette opportunité ouverte à tous ne manque pas de prendre en compte les possibles candidatures dont les aspirants ne maîtriseraient pas l’outil informatique ou plus simplement ne seraient pas instruits. A ce titre, comme pour les éventuelles entreprises désireuses de faire de la sous-traitance, un dispositif spécial de libre et saine compétition est pensé pour faciliter, au niveau de nos directions départementales en collaboration avec les associations faîtières, une participation massive et active des artisans de tous ordres dont les profils sont ciblés par la plateforme web emploi-pipeline.gouv.bj », confirmera le ministre Adambi à la suite du Directeur Général des Hydrocarbures et des Energies Fossiles de son département sectoriel.
Mais alors, pourquoi un tel lancement du recrutement presque à la veille de la présidentielle du 11 avril prochain ? Explication du ministre, point focal du projet : « Il est vrai que le projet était censé amorcé sa phase opérationnelle depuis presque un an et demi maintenant. Mais, qui ignore aujourd’hui que le coronavirus qui a paralysé le monde entier a d’abord fait son apparition et a touché tout particulièrement la chine, notre partenaire principal sur ce projet ? C’est donc le 21 février seulement que nous avons obtenu l’accord du pays hôte pour le démarrage effectif des travaux en mai prochain. D’où, il faut acter le recrutement au moins des ouvriers spécialisés, des emplois de surveillance et de sécurité au moins sur un mois, entreprendre leur formation et la certification ISO de celle-ci le mois suivant pour être sans retard à ce rendez-vous du nouvel essor économique du Bénin »
Avec une telle suite dans les idées, comment alors ne pas se plier à l’évidence que dans la croisade présidentielle contre le chômage des jeunes et la pauvreté, cette grande bataille en passe d’être gagné par Adambi et ses équipes après celle de l’accès à l’eau potable pour tous restera un chapitre essentiel dans le livre du Bénin révélé qui s’écrit déjà si brillamment depuis 2016 ?