LANCEMENT OFFICIEL PAR LE MINISTRE D’ETAT ABT D’ECOMOF 2024

Du 22 au 24 février, Adambi fait de Cotonou la capitale ouest-africaine des mines et du pétrole

Décideurs et professionnels, Commission de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) et délégations ministérielles respectives des pays membres, artisans et industriels miniers et du pétrole du tout premier choix, responsables des petites et moyennes entreprises de l’espace communautaire, experts mondialement réputés, investisseurs à l’affût d’opportunités et exposants venus en grand nombre de tous les coins de la planète, aucun profil sectoriel n’a voulu se faire conter cette fête du développement durable qui fait battre depuis hier le cœur de Cotonou. Tous là donc pour vivre en témoin privilégié et comme acteur proactif du plus grand événement minier et des hydrocarbures sous-régional, c’est au rythme marathonien de dix riches panels de haut niveau et d’enrichissants échanges que se déroulera jusqu’au 24 février prochain Ecomof 2024 sur le thème : « Ressources géo-extractives et technologies : quelles stratégies de mutualisation pour la création de valeur ajoutée en Afrique de l’ouest ? ». Tout un programme !

Razack ABDOU

« Plateforme de dialogue collaboratif et d’exposition du potentiel minier et pétrolier de notre Région » selon la Vice-présidente de la Commission de la Cedeao Damitien L. Tchntchibidja, l’édition 2024 de creuset, à l’heure où suite à la COP 28 de Doha les pays industrialisés délaissent le pétrole pour les métaux précieux, revêt mieux que par le passé le cachet de la plus urgente obligation citoyenne de la communauté africaine peut-on d’emblée conclure des propos sans langue ni de bois ni de carton du Ministre béninois de l’énergie, des mines et de l’eau.

Ecomof 2024, l’acte 2 de la position historique tranchée du Bénin l’édition parisienne 2023 du Mota

Pour Samou Séïdou Adambi, qui voit donc dans cette rencontre au Bénin pas comme les autres « l’ambition de promouvoir une contribution durable des secteurs des mines et des hydrocarbures à la croissance économique et au développement social de la Communauté tout en respectant les principes universels du développement durable », il s’agira d’aborder en profondeur pendant 3 jours  d’échanger « …sur la création de valeur ajoutée à partir de nos ressources géo-extractives pour des stratégies de mutualisation et d’innovation technologique ».

A raison, puisque, toujours d’après son propos revendicatif tout à fait décomplexé et sans états d’âme « l’Afrique, malgré son potentiel immense continue de subir les conséquences d’une exploitation de ses matières premières qui, trop souvent, se traduit par l’exportation de produits bruts, à faible valeur ajoutée et l’importation des biens finis à forte valeur ajoutée.

Rien d’étonnant car, droit dans ses bottes, l’homme qui, au Mining top on Africa (Mota 2023), affichait déjà, c’est historique, la position béninoise exigeant à Paris des européens un partenariat minier désormais gagnant-gagnant, n’ira non plus ici du dos de la cuillère : « Cette dynamique asymétrique a perduré pendant des décennies, contribuant ainsi à notre appauvrissement collectif. Il est impératif que nous travaillions ensemble pour renforcer la chaîne des valeurs de nos ressources tant au niveau régional que continental ! », n’aura-t-il de cesse d’assener à l’attention des participants attentifs et visiblement réceptifs à cette messe ministérielle.

De l’obligation des résultats à un renouveau de la coopération intracommunautaire…

Au terme des 3 jours de réflexion, il s’agira également de proposer une batterie d’outils prêts à l’emploi et sa notice à même d’accélérer l’identification et la mise en œuvre de solutions qui favorise la réalisation de cette noble ambition de création de valeur ajoutée suivant quatre principaux axes à savoir : la transformation sur place des ressources minières et pétrolières dans l’espace Cedeao, le développement de contenus locaux, la mise en place d’infrastructures transfrontalières pour accroître les possibilités de mutualisation des technologies et des produits et, enfin, la création d’institutions fortes pour soutenir et accompagner la réalisation de ces trois premiers axes ; le tout dans un cadre légal et réglementaire solide, sain et décomplexé. 

Pour ce faire, 10 panels complémentaires les uns aux autres : « Politique de mutualisation pour accroître la valeur ajoutée créée par l’exploitation des ressources extractives », « Développement des technologies et des infrastructures pour une meilleure connaissance et la mise en valeur des ressources géo-extractives en Afrique de l’ouest », « Politiques de contenu local et création de valeur ajoutée dans le secteur géo-extractif », « Facilitation de l’approvisionnement en produits pétroliers dans l’espace Cedeao », « Mines, agriculture et adaptation climatique », « Bonne gouvernance, considérations environnementales, sociales et genre dans les industries géo-extractives », « Centre de formation et de création de valeur ajoutée dans l’artisanat minier », « Accroître la création de la valeur ajoutée dans l’artisanat minier », « Rôle des sociétés nationales des hydrocarbures dans le développement de la chaîne de valeurs de l’industrie pétrolière et gazière » et, le dernier panel, « Potentiel minier et pétrolier des pays membres de la Cedeao. 

Qui dit mieux, n’est-ce pas ? Pour le Ministre d’Etat, chargé de l’action gouvernementale du Bénin et du développement, autant le grand événementiel que le thème du jour ne cherche non moins rien qu’à trouver « les moyens d’aller vers davantage de coopération » et d’intégration sous-régionales. Ce pourquoi, selon Aboudoulaye Bio Tchané, en plus «…du développement des comptéences », « pour réussir cette ambition entreprise, la coopération et le partenariat sont les seules issues qui se présentent à nous. Il ne s’agit ni d’option, ni d’alternative mais d’obligation. La mutualisation se présente ainsi comme une opportunité face aux défis qui se dressent devant nous pour créer un environnement propice à l’investissement et à la croissance économique (…) renforcer notre capacité de négociation, obtenir les meilleures conditions d’exploitations de nos ressources, parvenir à la réduction des coûts d’exploitation, partager les risques en partageant les coûts et les bénéfices de l’exploitation, accélérer la promotion du développement régional, renforcer l’intégration régionale ». 


C’est alors, avec l’assurance qu’au terme de la rencontre qui prend fin samedi prochain, les conclusions, résolutions et recommandations de la 4ème édition de l’Ecomof vont immanquablement « rassurer et convaincre mêmes les plus sceptiques » qu’au Président de la République Patrice Talon, le Ministre d’Etat Tchané lança l’ouverture officielle des travaux des participants très manifestement enthousiastes et les uns plus que les autres engagés.

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