LE GRAND ORAL DU MEEM DEVANT LA COMMISSION BUDGETAIRE DE L’ASSEMBLEE NATIONALE

Adambi déploie 165 milliards d’arguments pour défendre la poursuite du miracle béninois de l’eau et de l’énergie.

Le bal des ministres de la République, dans le cadre de la loi des finances, gestion 2024, se poursuit devant la Commission budgétaire de l’Assemblée nationale du Bénin. 

Ce vendredi 24 novembre 2023 dernier, c’était au tour du Ministre de l’Energie, de l’eau et des mines du Gouvernement de Patrice Talon de se retrouver sur le grill des parlementaires de la 9ème législature pour plancher sur le budget d’exercice 2024, d’un montant de 165.950.806.642 francs cfa, du très stratégique département sectoriel dont il assume avec engagement et républicaine fierté la charge. 

Avec brio comme à son habitude tout naturellement, ce ne fut qu’une simple formalité pour un Samou Séïdou Adambi bien en verve, tout à son aise, droit dans ses bottes, combatif et conquérant. Détails, lisez plutôt…

Par Razack ABDOU

Précis et concis, l’orateur du jour, invariablement flamboyant, a tenu dans sa présentation face aux représentants du peuple à faire au préalable le point du niveau de consommation des crédits alloués à son ministère au titre de l’exercice 2023 finissant. Bien sûr, c’était non sans mettre un point d’honneur à s’attarder concurremment sur le bilan de la mise en œuvre des recommandations alors de la Représentation nationale. 

Très méthodique donc, Adambi a opté de faire le nécessaire distinguo de fonctionnement entre le Ministère de l’eau et des mimes (Mem) qu’il a dirigé depuis le 6 juin 2018, le Ministère de l’énergie (Me) passé entretemps sous sa coupe et, 5 ans plus tard jour pour jour, le Ministère de l’énergie, de l’eau et des mines auquel il impulse son leadership légendaire depuis le 06 juin 2023 tel que décidé par le Chef de l’Exécutif, le Président Patrice Talon. 

La nouvelle au bout de l’ancienne corde ! 

De fait, en ce qui concerne le budget 2023 du Mem d’un montant de 85,830 milliards de francs cfa, les dépenses ordinaires auraient capté 2,053 milliards pour 83,777 milliards de dépenses en capital dont, là encore un exploit gouvernemental, 65,250 milliards imputés au budget national et 18,527 milliards en ressources extérieures. 

Quant au budget de 88,764 milliards de francs cfa voté pour l’ex-Me, les dépenses ordinaires auront absorbé, a-t-il détaillé, 3,212 milliards contre celles en capital de 85,552 milliards avec 32,197 milliards financés par le budget national et 53,355 milliards cfa sur les ressources extérieures.

Autrement dit, c’est avec un si petit budget consolidé à 174,764 milliards de francs cfa que, de l’avis unanime des honorables députés présents à la session, le Gouvernement de la rupture pour le nouveau départ est parvenu à poursuivre la dynamique en maintenant vivace le miracle béninois en cours dans les domaines de la Gestion intégré des ressources en eau (Gire), de l’accès universel à l’eau potable pour tous ainsi qu’à l’énergie de qualité et en quantité et de la revitalisation des mines qui, au-delà des petits bonds perceptibles sous forme de réformes structurelles de l’économie sectorielle, de sa prospection et de la valorisation de l’existant, projettent déjà à pas de géant sans aucun doute le pays vers des perspectives aux lendemains chantants et enchantés.  

Et, sauf à se refuser de reconnaître le progrès et l’évidence des pages de l’histoire de demain qui s’écrivent aujourd’hui dans le secteur de l’énergie, de l’eau et des mines, les faits pourtant, têtus, sont là. Aussi, le constat tout au moins physique des acquis sectoriels et de la métamorphose induite et à valeur ajoutée sur le cadre de vie en général depuis 2016 parle-t-il de lui-même autant qu’il milite pour un satisfecit général ou encore nourrit avec légitimité les grandes espérances populaires par-là revigorées. 

De l’exposé ministériel des performances de la mise en œuvre des projets et programmes du Meem au 30 septembre 2023 en effet, il ne manque pas de motifs d’autosatisfaction et de fierté personnelle pour tous à se réclamer d’être béninois en cette fin d’année 2023 !

C’est déjà le cas sur l’ensemble du territoire national des chantiers de barrages multifonctions ici, thématiques là, qui poussent partout et se terminent par endroit sous l’action de la Direction général de l’eau (Dg Eau) à travers l’opérationnalisation des Projets de développement des infrastructures hydrauliques multifonctions et gestion durable des ressources en eau (Pdihm-Gdre), de Développement des infrastructures socio-économiques et de sécurité alimentaire (Pdissa bouclant les chantiers de 4 barrages à Kandi, Kérou, Ouassa-Pehunco et Nikki) ou encore de Développement intégré et d’adaptation au changement climatique dans le Bassin du Niger (Pidacc-Bénin)

C’est également le cas, avec la Société nationale des eaux du Bénin (Soneb), des Projets de renforcement du système d’approvisionnement en eau potable (Aep) notamment des villes de Cotonou et ses agglomérations (phase 3), Savè, Dassa-Zoumè, Glazoué et environs, Boukoumbé, Covè, Zangnanando, Abomey, Bohicon, Djidja, Agbanyizoun, Zakpota, Zogbodomey, Abomey-Calavi et envirions (Phase 1), Banikoara, Bembèrèkè, Nikki, Parakou (phase 2) et leurs environs, etc. Et, c’est sans compter la mise en œuvre des projets d’alimentation en eau de la zone économique spéciale de glo-djigbé, des villes de Savalou, Bassila, Bantè, Ouèssè et environs à partir des eaux de surface et celui d’alimentation en eau potable des infrastructures touristiques de la ville de Ouidah.

Et, toujours au titre du seul programme eau, il n’est pas encore question des acquis de l’Agence nationale d’approvisionnement en eau potable en milieu rural (Anaepmr) avec la construction et la réhabilitation de 44 AEV dans le cadre de la tranche 3 du programme d’urgence de son Plan directeur, la construction de 95 Systèmes d’Approvisionnement en Eau Potable multi-Village, le Programme de réhabilitation des adductions d’eau villageoises existantes, le renforcement et la densification des réseaux de distribution et, pour faire court, le projet « Equité » de renforcement des systèmes existants et de construction de 77 nouveaux systèmes dans les zones critiques… 

Quant au domaine énergétique et des mines, outre l’iconoclaste Projet pipeline export Niger-Bénin pratiquement dans sa phase active de mise en service, l’exploration pétrolière, les réformes et la recherche géologique et minières qui se sont intensifiées, inutile d’insister sur la dynamique palpable des prouesses qui s’est poursuivie en 2023 et se poursuivra en 2024 en termes d’électrification tant urbaine que rurale.

Pour simple rappel, morceaux choisis : lancé le 18 juillet 2023 dernier pour 12 mois, le projet hautement social du gouvernement Talon par l’électrification rurales de 100 localités parmi les plus enclavées du pays du sud au nord, c’est 1193 km de ligne tous réseaux confondus. Et, que dire du projet d’électrification rurale d’ici 2026 de 2000 localités dont le financement en entièrement bouclé et qui sera vraisemblablement acté dès les aurores de 2024 ?  

Pareillement en termes de production, « la capacité nationale de transport qui a déjà doublé en passant de 1000km en 2016 à 2000km aujourd’hui devra tripler d’ici 2 à 3 ans », selon le Directeur général Afrique du groupe Vinci Energies qui, d’ici juin 2024 au plus tard, finira de livrer tous les chantiers qu’il exécute depuis 2 ans et demi seulement dans le cadre de mise en œuvre du grand Projet d’accès durable et sécurisé du Bénin à l’énergie électrique (Padsbee). Soit au total, 9 projets de postes de transport et de transformation dont 7 sont complètement achevés et graduellement mis en service, 6 projets de lignes dont 5 réalisés entièrement et le dernier, long de 130 km, sur le point de l’être puis 5 projets de distribution !

Radioscopie des crédits à ouvrir pour la gestion 2024 

En diminution de 4,56% par rapport au budget cumulé des deux anciens Ministères fusionnés et qui était de 173.944.119.000 francs cfa en 2023, celui de l’exercice 2024, 165.950.806.642 cfa, se décompose en dépenses ordinaires pour 4.062.793.248 fcfa (2,45%) et 161.888.013.394 fcfa de dépenses en capital (97,55%) dont 88.373.032.703 fcfa sur le Budget national contre 73.514.980.691 fcfa sur ressources extérieures. D’un autre point de vue, il se décline en 1% de charges de personnel, 2% pour le fonctionnement des services et, pour les programmes d’investissement public (Pip), 44% de financement extérieur et 53% de financement intérieur.

Pour la gestion budgétaire 2024, les investissements porteront principalement sur la poursuite des travaux d’électrification et de construction d’infrastructures énergétiques ici, le renforcement du réseau de transport électrique et des travaux de renforcement des systèmes d’alimentation en eau potable et l’accélération des travaux pour l’accès durable à l’eau potable à toute la population en milieu rural là, l’amélioration de la disponibilité de l’eau en quantité et en qualité pour les activités de production et, diversement ailleurs, le renforcement, la promotion, la préparation, le suivi et l’achèvement ou la valorisation des activités d’exploration pétrolière, du processus de recherche des ressources minérales, du potentiel minier, d’une unité de production de pierres ornementale et de carreaux de céramique, etc. 

Et, à tout ceci, vient s’ajouter des interventions nouvelles qui, que ce soit pour l’accès pour tous à l’eau potable ou à l’énergie, concerneront pêle-mêle Akpakpa (Cotonou), Agblangandan, Sèmè-Podji, Djougou (Aep-phase II), Illoulofin dans la commune de Pobè, Porto Novo, Bassila, Allada et alentours, le département de l’Atacora et de la Donga, Karimama, Cobly, Gogounou, Natitingou, Toucountouna et Copargo. 

C’est dire à quel point l’exécution de chacun des programmes prévus à ce budget permettra, en 2024 encore, d’améliorer, notamment l’accès à l’eau et à l’électricité de toute la population sans distinction de zone ni de catégorie sociale d’une part et de renforcer la contribution du secteur minier à la formation du Produit intérieur brut (Pib). 

Or, à ce challenge républicain, Samou Séïdou Adambi, le cœur à l’ouvrage toujours c’est de notoriété publique, excelle à nul autre pareil.

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