En une seule petite semaine et coup sur coup, 3 rencontres de haut niveau se sont succédées à Cotonou ; toutes stratégiques pour l’avenir existentielle de l’Autorité du Bassin du Niger (ABN) et, incidemment, dans le cadre de la mise en œuvre du Projet « Améliorer la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE), la gestion et la gouvernance fondées sur la connaissance du bassin du Niger et du système aquifère d’Iullemeden – Taoudéni/Tanezrouft (NB-ITTAS) » dont l’objectif est de soutenir la GIRE au profit des communautés et de la résilience des écosystèmes. Par-delà sans doute les dispositions statutaires cependant, cette préférence pour le pays-hôte dans le contexte mondial actuel tout à fait particulier de grands défis climatiques généralisés est, de toute évidence, tout sauf anodine.
C’est assurément le cas avec, le 22 novembre 2024 dernier déjà, la 43ème session ordinaire du Conseil des ministres de l’Autorité du Bassin du Niger (ABN) qui, en posant à Cotonou ses valises (lire ci—contre le communiqué) n’aura fait qu’également précéder de quelques 48 heures seulement et surtout préparer, toujours dans cette même capitale économique du Bénin, la tenue d’ateliers régionaux des 25 au 26 et 27 au 29 novembre suivants dont l’objet a été d’examiner et valider les rapports d’études sur, respectivement, « la réorganisation du cadre structurel et fonctionnel du mécanisme de mise en œuvre du plan d’Investissement de l’ABN» et « L’élaboration de textes réglementaires harmonisés sur la base de projets de normes de rejets de polluants » dans ce même vital espace en partage entre le Bénin tout naturellement, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’ivoire, la Guinée, le Mali, le Niger, le Nigeria et le Tchad. (Lire sur dans nos colonnes et sur le site « Vent d’Afriques » ou les canaux digitaux de même nom, l’article intitulé « Rénovation du plan d’investissement et harmonisation de ses textes réglementaires : en ateliers régionaux de validation de rapports d’études, l’Autorité Bassin du Niger fait peau neuve à Cotonou »à).
Hasard ou coïncidence donc, c’est en vertueuse institutrice de la Communauté sous-régionale qu’en tous cas le Bénin, qui tend de plus en plus ces dernières années à devenir le cœur névralgique de la réflexion stratégique africaine sur la question, n’a cessé aussi d’abriter, en amont et en aval cette 43ème session ordinaire du Conseil des ministres, moults ateliers nationaux comme régionaux autour de gestion transfrontalière intégrée pour la sauvegarde et la promotion de la vie dans le bassin du Niger.
Des signes qui ne trompent pas !
Sur fond invariablement d’aspiration à un souffle nouveau à travers un changement en profondeur et le renouvellement institutionnel des paradigmes de fonctionnement, d’investissements pour la sauvegarde de l’espace et la mise en valeur de tout son potentiel, de coopération transversale, etc., ces rencontres à l’infini de l’ABN à Cotonou ne font que consacrer en symbolisant l’exception béninoise la dynamique de mutation de l’Autorité pour être, en suivant les risques expérimentaux pris localement au Bénin, en phase avec le temps.
Et pour cause, le Bénin dans ce domaine semblant déjà sous le leadership sectoriel du Ministre Samou Séïdou Adambi de l’énergie, de l’eau et des mines (MEEM) avoir révisé, avant tous ses pairs, ses leçons !
En matière de l’accès universel pour tous à l’eau potable comme de la GIRE tels qu’inscrits aux points 6 et 7 de l’agenda 2030 des Objectifs de développement durable (ODD) en effet, c’est un euphémisme de dire, c’est connu de tous, que le Gouvernement de Patrice Talon depuis l’arrivé au pouvoir de son Chef en 2016, n’a jamais donné dans la dentelle et peut se prévaloir en la matière de son avantage de pionnier sous-régional par lequel, sous la dictée du Ministre de tutelle Samou Séïdou Adambi, il va sans dire, Kolawolé Saïd Hounkponou aux manettes de la Direction générale de l’eau et ses équipes ne commercent aucun de leurs efforts pour faire de la réalisation accélérée de la promesse mondiale une réalité tangible au Bénin avant l’échéance, paraissant déjà ici lointaine, fixée par les Nations-Unies.
L’ABN, en choisissant par conséquent de parfaire en terre béninoise sa mue sur les points à l’ordre du jour aussi bien de la 3ème session ordinaire de son Conseil des ministres qu’aux deux ateliers régionaux consécutifs, n’est-ce pas déjà, là d’une pierre deux coups, une forme légitime de reconnaissance et de prime d’excellence à la gouvernance de l’eau du Président Patrice Talon dont la vision à long terme pour l’accs universel pour tous à l’eau potable et la GIRE se traduit instantanément dans les faits à court terme grâce au dynamisme déterminé du Ministre Séïdou Adambi et ses équipes qui dans la Sous-Région font école et des émules ?
C’est en tous cas aussi bénéfique et à l’honneur, entre autres, du projet régional NB-ITTAS mis en œuvre, sur financement du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) à travers le PNUD et le Fonds des Nations unis pour l’environnement, par l’ABN aux côtés de l’UNESCO, de l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS) et de l’ONUDI.
Razack ABDOU